Textes et autres élucubrations de Jérôme

Voici certains textes de mon cru. Soit présenté à des concours, simplement par plaisir ou défoulement personnel, communément appelé auto-thérapie.

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Si c’est d’être langue sale que de dire la vérité aussi crue soit-elle et bien je suis un crotté…

mercredi, janvier 07, 2009

Madame ONU

Madame Onu
(Par : Jérôme Constantin)

Mon ex blonde étudiait
En Relations Internationales et Droit International.
Bref elle étudiait en chicane mondiale.
Et je la soupçonnais de volontairement
Créer des conflits dans notre couple
Pour ne pas perdre ses notions acquises
À la sueur de son front
Et de mon portefeuille

Fak régler une chicane de couple
C’était pas évident avec madame ONU.
C’était assez technique.

Fallait d’abord amorcer les négociations en vue d’un cesser le feu
Bon je l’avoue j’avais la gâchette facile en temps de guerre.
Bref je ne ferais pas un bon casque bleu.

Ensuite généralement, madame ONU présentait une résolution.
C’était pas juste au « Jour de l’an » chez-nous, les résolutions.

Ça nous menait éventuellement à la signature d’un traité.
C’était long en maudit ça
Pour pouvoir espérer se réconcilier le soir même sous les couvertures.
Mettons que j’évitais les attentats suicide
À partir de 7 heures le soir.

J’pouvais toujours tenter d’apporter un amendement
Mais je m’exposais à de sévères représailles.
Madame répliquait alors avec un embargo sur le sexe.
Et là tout le processus était à recommencer.
Parfois elle me surprenait,
En contre attaquant en vraie bombe sexuelle.

Si le conflit s’éternisait,
Il y avait des chances
Que madame finisse par réclamer son indépendance

Mais c’était plus un genre de souveraineté association.
La souveraineté sur ses ressources était entière
Et non négociable.
La mienne en attente d’un jugement du tribunal international

Un moment donné
Seule la chambre à coucher était une zone démilitarisée
Car madame refusait de retirer ses troupes
Nous étions réfugiés chacun dans notre bunker
Un mur séparant l’Est de l’Ouest de notre lit.

C’était rendu que Céline Galipeau
Avait établi son campement dans mon salon

Je sais pas pourquoi
Mais j’ai jamais pris la chance
De jouer une game de Risk avec elle…

Mais elle a fini par réclamer son indépendance
Une vraie souveraineté association
Mais avec un autre pays

Dommage c’était une belle femme
Comme un pays avec de beaux paysages
À vous couper le souffle
Mais constamment en guerre civil
Dirigé par une dictatrice

Pour le moment je ne peux que constater
Les ravages du génocide
Dont ont été victime mes sentiments
Mais je me console à l’idée
Qu’un jour moi aussi je pourrai écrire ma biographie
« J’ai pogné les seins du diable »

Texte présenté au Concours Relève de l'Humour - Volet Scripteur (2008)